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Ancienne capitale régionale, autrefois siège d'un Présidial et d'un Diocèse, elle était restée en dehors des circuits économiques du siècle dernier, à l'écart des grands axes ferroviaires et routiers. Cette relative pauvreté économique l'avait d'ailleurs sauvée des restaurations abusives du XIXe siècle. Les propriétaires faute de ressources, n'avaient de ce fait pas abusivement remanié leurs immeubles. Les maisons conservaient encore leur aspect d'antan, avec leurs belles toitures de Lauze.

Certes ici et là, des couvertures traditionnelles avaient été remplacées par des tuiles mécaniques et beaucoup d'appentis envahissaient les cours et les impasses. Les consolidations de toitures, parfois à bout de souffle, maintenaient encore debout l'essentiel, en protégeant les maçonneries, la plupart solidement appareillées.
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Sarlat habitée dès l'époque gallo-romaine, ne prit de l'importance que sous Pépin le Bref et Charlemagne. Pépin y fonda un monastère que le grand empereur enrichit du corps de saint Sacerdos, évêque de Limoges. Vers 937, le comte de Périgord rattacha à l'ordre de Cluny l'abbaye que le pape Eugène III plaça, bientôt après, sous l'autorité directe du Saint-Siège. En 1147, saint Bernard, revenant de la croisade des Albigeois, passa par Sarlat et y accomplit le célèbre miracle des pains guérisseurs, que commémore la tour Saint-Bernard ou Lanterne des Morts, (photo de droite),élevée dans l'enclos du monastère. Depuis la fondation de l'abbaye, Sarlat était soumis à l'abbé, son seigneur. L'année 1204 marqua la première tentative d'émancipation de la ville et le début de la formation d'une commune. Celle-ci se constitua réellement en 1223 et prêta serment de fidélité du roi Louis VIII. Elle n'obtint cependant de s'administrer librement qu'en 1298. En 1317, le pape Jean XXII érigea Sarlat en évêché. Le Sarladais, région frontière entre les possessions des rois de France et d'Angleterre, pâtit (ou profita ?) d'une manière particulièrement violente de la guerre de Cent Ans. Pourtant la ville, fortifiée par ses consuls, résista à tous les assauts ennemis et ne cessa de demeurer dans ce pays le plus noble point d'appui du roi de France jusqu'au traité de Brétigny par lequel Jean II le Bon, livrait, avec d'autre provinces, le Périgord à Edouard III.


Bientôt, les guerres de Religion déchaînèrent leurs ravages. En 1574, le chevalier de Vivans, chef des Protestants, prit par surprise la ville qu'il pilla, puis occupa jusqu'au retour des catholiques, survenu trois mois plus tard. En 1587, le vicomte de Turenne mit le siège devant la cité qui résista à toutes les attaques des Protestants. Le règne de Henri IV marqua la fin des troubles.

Ainsi, tout autour du monastère bénédictin fondé par Charlemagne, et s'insérant à l'intérieur des remparts, s'établit au fil des temps la ville moyennâgeuse, artisanale et commerçante dont les échoppes et ateliers voisinent avec de charmants hôtels, tels l'hôtel de Plamon, la maison des Consuls, et en particulier, dès l'époque de la Renaissance : l'hôtel de la Boëtie, l'ami de Montaigne ; l'hôtel de Maleville, l'hôtel de Gisson, l'hôtel de la Salamandre, l'hôtel Episcopal, le Présidial et plus tard l'hôtel de ville et mains autres.

Coupez droit par la longue rue de la République, Traverse tirée au cordeau en 1837, et vous ne saurez rien d'une des plus étonnantes ville de France. Flânez à deux pas de cette artère commerçante et vous ne compterez plus les façades médiévales, de la Renaissance et du XVIIe siècle, les portails, les arcades, les tourelles... C'est presque trop beau pour être vrai, mais ce décor de cinéma est authentique. Rajeunie par une rénovation systématique, Sarlat émerge miraculeusement du passé.
Il ne s'y trouve pas d'illustres et imposants monuments à étudier lentement, un par un : le tableau d'ensemble prédomine, la ville tout entière se donnant en spectacle.